Né à Fiesole, près de Florence, le 22 juillet 1927, Giuseppe Giorgio Englert est mort à Paris, le 29 mars 2007. Giuseppe Englert étudie, entre 1945 et 1948, l’orgue, et la composition avec Willy Burkhard, au Conservatoire de Zürich. Il s’installe à Paris dès 1949, définitivement. Il étudie avec le célèbre organiste André Marchal dont il deviendra l’un des remplaçants au grand orgue de St Eustache. Il épouse sa fille Jacqueline. Très tôt son intérêt pour la composition prédomine. Il assiste aux cours de Darmstadt en 1955, fasciné par John Cage et Stefan Wolpe. Sa Cantate Au jour l’ultime liesse y est créée, en 1963, par Bruno Maderna. Le quatuor Les avoines folles (1964) est créé a Rome par la Società Cameristica Italiana et La joute des lierres (1971) par le quatuor La Salle à Cincinnati, Ohio. En 1964 , Fragment, commande pour l’Exposition Nationale de Lausanne sera joué par l’Orchestre de la Suisse Romande, sous la direction de Jacques Guyonnet et repris à Zürich (Fête des Musiciens Suisses) en 1968 et Berlin avec le Berliner Philharmoniker sous la direction de Hans Zender.
Au cours des années 60 son instrumentarium s’élargit à l’électro-acoustique. July 68 est un exemple représentatif de cette période, d’autant plus significatif qu’avec cette œuvre Englert dépasse le cadre formel de la composition traditionnelle. S’appuyant sur la «rediffusion» inamovible de la musique sur support magnétique, le compositeur invite à inscrire son travail dans des structures accueillant simultanément la présence d’autres œuvres. C’est une invitation à des écoutes renouvelées qu’il formule, avec le souci de libérer l’auditeur d’une contrainte temporelle rendue caduque par la possibilité qu’offre la fidélité électronique de la reproduction sonore. Mais le cheminement de sa pensée ne s’arrêtera pas là. Cette expérience le conduira, grâce à l’informatique appliquée à la musique, qu’il pratique dès le début des années 70, à s’attaquer directement à la programmation en tant qu’outil compositionnel, intégrant dans le même processus toute la chaîne des éléments reliant la pensée jusqu’à la réalisation publique d’une œuvre. Chaconnes, (1992) pour orchestre et piano concertant, créée par Christoph Keller et le Sinfonieorchester Basel sous la direction de Mario Venzago, sa dernière œuvre de grandes dimensions, fait état d’un aboutissement parfaitement maîtrisé du parcours dans lequel il s’était totalement engagé. La double expérience de l’électro- acoustique et de l’informatique musicale l’a définitivement affranchi des formes traditionnelles.
Œuvres , Discographie, publications
Toutes les œuvres de G-G Englert, sont déposées et consultables à la ZENTRALBIBLIOTHEK ZÜRICH Kantons, Stadt- und Universitätsbibliothek Zähringerplatz 6 CH 8001 Zürich
http://www.zb.uzh.ch